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Agents littéraires : vers la fin de l’exception française ?

En 1857, George Sand, considérant certains écrivains de son temps lésés par leurs éditeurs, suggéra à son secrétaire Émile Aucante de leur servir d’intermédiaire. L’auteure de La mare au diable l’envoya, dans ce but, à Paris, créer l’Agence générale de la littérature, et ce fut la première tentative d’implantation d’agents littéraires en France, nous raconte l’historien de l’édition Jean-Yves Mollier.

Un an et demi plus tard, Émile Aucante mit la clef sous la porte. Une raison est d’ordre culturel : dans l’Hexagone, contrairement au modèle anglo-saxon où les auteurs sont systématiquement représentés par des agents, les deux premiers maillons de la chaîne du livre ont la solide habitude de travailler sans intermédiaire. En effet, le rapport entre auteur et éditeur renvoie encore l’image - peut-être un brin éculée - d’une relation fusionnelle ; c’est comme un couple qui pour se maintenir aurait intérêt à éviter de trop ramener sur la table la question pécuniaire, agitée par un...

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