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Canguilhem ou la valeur de la vie

« Languedocien. Élève à l’École normale supérieure pour préparer l’agrégation de philosophie. Le reste du temps, à la campagne, à labourer. » C’est ainsi que se présente Georges Canguilhem dans son premier texte publié en décembre 1926. Et en effet, il aura passé toutes ses vacances scolaires de l’entre-deux-guerres aux travaux des champs sur l’exploitation de son grand-père. Il n’était pas peu fier, non pas de son extraction paysanne qui en ferait un héros supplémentaire de la « méritocratie républicaine », mais de son labeur nourricier. Certes, il labourait moins bien que son grand-père, concédait-il dans ce même texte, mais il s’enorgueillissait de savoir « faire pousser le blé » et de pouvoir ainsi gratifier ses amis « s’il venait une famine ».
Georges Canguilhem
Ecrits philosophiques et politiques 1926 – 1939. Œuvres complètes tome I

Le texte le plus substantiel de ce recueil est sa brochure « Le Fascisme et les paysans » publiée en 1935 pour le compte du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Lui qui se rêvait pourtant marin ou cavalier a puisé dans la géographie humaine – son principal intérêt intellectuel à l’époque, hormis la philosophie – les éléments d’une philosophie de l’homme et du sol. Relation non pas verticale, comme l’enracinement du Dasein heideggérien, mais horizontale, d’un aménagement suivant des normes humaines, pour ainsi dire « transcendantal » de la nature. Il reprend ...

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