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Existe-il une philosophie juive ?

Tout comme l’amour, la philosophie se préfère sans adjectif. L’adjonction d’un qualificatif a quelque chose d’amoindrissant, a fortiori si celui-ci renvoie à une religion. On s’irrite que certains parlent d’une « philosophie chrétienne », ce n’est pas pour trouver plus acceptable la notion d’une « philosophie juive », d’autant qu’il est à craindre que ne soit désignée ainsi la philosophie des Juifs, comme si elle devait présenter une particularité reconnaissable. Esther Starobinski-Safran fait plus qu’assumer l’alliance de ces mots, elle entend la justifier.

Personne ne conteste que la culture juive de Spinoza ait laissé des traces visibles dans sa philosophie ; de là à qualifier celle-ci de « juive », il y a un pas non négligeable. Lorsqu’on compare les grands métaphysiciens du XVIIe siècle, dira-t-on que l’un est juif, d’autres catholiques, un autre luthérien ? L’appartenance religieuse des uns et des autres n’est pas une donnée insignifiante, mais elle n’est pas essentielle. Le mode de pensée de Spinoza a plus d’affinités avec Descartes, Leibniz et Malebranche qu’avec le Maharal de Prague ou Pascal. D’un côt...

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