L’édition est un sucre lent

À mes amis parisiens qui me demandent comment est la vie à l’Ouest, je leur réponds que je ne sais pas, que je vis au sud de Londres et au nord de Barcelone, plus précisément en Bretagne, à Pornic.

On m’avait dit tant de choses sur la province, ce pays vaincu destiné à recevoir, quelques années après, ce qui se fait de mieux à Paris. Pourtant, j’ai sauté le pas en 2002, en m’installant à Nantes, dans la cité des ducs de Bretagne. De la Bretagne, j’avais en tête les images que m’avaient laissées Michelet, Hugo et Balzac. Le Breton était un homme rustre et sombre, « tellement i...