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Le temps des cerises

Jeune enfant, lorsque la radio proposait « Le temps des cerises », je pouvais voir les yeux de ma mère s’embuer discrètement. Était-ce la mélodie mélancolique, les paroles chargées de nostalgie de cette admirable chanson, ou bien quelque souvenirlointain, qui provoquaient chez elle une réaction feutrée dont je me trouvais alors le témoin embarrassé ? Jamais je ne l’ai questionnée sur le pourquoi de l’émotion qui la tenait ainsi, une certaine pudeur vis-à-vis des sentiments y faisant obstacle.
Patrick Pécherot
Une plaie ouverte (Gallimard (Série noire))
Kristin Ross
L'imaginaire de la Commune (La Fabrique)
Comité Invisible
L'insurrection qui vient (La Fabrique)

Bien plus tard, il y a peu en vérité, après le décès de ma sœur qui avait repris l’appartement de nos parents après leur disparition, les archives de ma famille vinrent m’éclairer de manière singulière. Dans mon souvenir, ma mère ne m’avait jamais parlé de son père, sauf pour me dire un jour, brièvement, qu’il était sculpteur, sans plus. Il est vrai que je n’ai jamais eu vraiment ce que l’on appelle « l’esprit de famille », et que je regardais davantage vers l’avenir que dans le rétroviseur, ceux qui m’avaient précédé ne pouvant, à mes yeux, beaucoup peser sur ma vie future. J’avais tort...

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