Nous avons là, réunis par Leïla Sebbar, gardienne du territoire mémorieux, vingt-huit écrivains qui donnent à voir cette Algérie d’avant l’Indépendance, plurielle, polyphonique, contrastée ou ombrageuse. Et toujours une Algérie étroitement rattachée à la France. D’où l’exode, la rancœur, le refus, et cette étiquette méprisante lancée à cette communauté d’un million d’âmes : ces « pieds-noirs » qu’Alain Vincenot a pu très justement qualifier de « bernés de l’Histoire » (1).
Pour le philosophe et psychanalyste Roger Dadoun, il y a là un problème d’ « i...
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