Quand l’Afrique secoue l’histoire

Certains Africains ont bien de la chance. Ils arrivent à échapper au « roman national » qui réunit autour du roi les informations sur le passé. Certaines zones du Mali échappent à tout récit imposé, à toute histoire préconstruite. Ceux qui se consacrent à son étude disposent d’une grande liberté car la compréhension du passage de l’événement au « processus mémoriel » commence par l’examen de ce processus. Le dernier livre de Moussa Sow interpelle ainsi nos façons de penser et d’écrire l’histoire.
Moussa Sow
L’État de Ségou et ses chefferies aux XVIIIe et XIXe siècles. Côté cour, côté jardin

Enfant, quand je faisais quelque bêtise, j’étais parfois traité de « bandamina ». Ce n’est que plus tard que j’ai appris que Mina était un général navarrais venu en Gascogne en 1814 avec Wellington. Aucun historien ne s’intéressera à ce type de matériel, encombré par un tombereau d’archives, papiers administratifs, rapports de police, communiqués de guerre… Mais au Mali cette sorte d’information interpelle l’historien. Pour pouvoir accéder à ces sources-là, Moussa Sow ne va pas au centre du dispositif, l’État de Ségou (ou Segu), pour préférer les périphéries, ces « chefferies » définies ...

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