Karl Marx faisait de Spartacus et de Kepler ses héros préférés. Que peut-il pourtant y avoir de commun entre le gladiateur révolté qui organise des dizaines de milliers d’esclaves contre la domination de Rome et l’astronome partisan de l’héliocentrisme qui affirme : « les orbites des planètes sont des ellipses dont le soleil occupe l’un des foyers » ? Rien manifestement sinon une certaine manifestation de l’esprit qui dit non, l’un dans le domaine de l’action, l’autre dans celui de la pensée.
Spartacus. Entre le mythe et l'histoire
Dans une lettre à Engels du 27 février 1861, Marx explicite ce choix en déclarant : « Je lisais ce soir pour me délasser l’histoire des guerres civiles romaines d’Appien dans l’original grec. (…) Le portrait qu’il nous fait de Spartacus nous le montre comme le plus beau type que nous trouvions dans toute l’histoire ancienne. C’est un grand capitaine (pas un Garibaldi), un noble caractère, un vrai représentant du prolétariat antique. »
C’est sans doute à partir du jugement de Marx que la lég...
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