Prologue
Les véritables poètes n’ont jamais cru que la poésie leur appartînt en propre. Sur les lèvres des hommes, la parole n’a jamais tari ; les mots, les chants, les cris se succèdent sans fin, se croisent, se heurtent, se confondent. L’impulsion de la fonction-langage a été portée jusqu’à l’exagération, jusqu’à l’exubérance, jusqu’à l’incohérence. Les mots disent le monde et les mots disent l’homme, ce que l’homme voit et ressent, ce qui existe, ce qui a existé, ce qui existera, l’antiquité du temps, le passé, le futur de l’âge et du moment, la volonté, l’involontaire, la c...
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