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« Cab » Calloway ou la rigueur de l’excentricité

Dans la conquête du spectacle que le jazz a accomplie, l’émancipation du corps est un rituel et une cérémonie. Art excentrique du détournement, art de la « sape », voilà qui serait la marque de fabrique de « Cab » Calloway, chanteur, danseur et chef d’orchestre, qui fut aussi un acteur remarqué dans bien des films. Cab dynamita les fadeurs commerciales en vogue et, se muant en conteur de Harlem, il donna à son peuple un imaginaire providentiel.

Nous sommes à New York, l’oreille vive, sapé comme des milords ou des duchesses tout de semblant, dans une de ces grandes salles de concert réservées à la clientèle blanche. Smoking requis. Nous sommes au Cotton Club, où « Cab » Calloway, malin génie libérateur des forces ignées d’un orchestre au rebond de félin, se produit. Le Cotton Club est un de ces grands lieux de concert et de danse de la « grosse pomme » – car tel est le surnom de la cité. Un juge de paix qui consacre des gloires ou qui met à bas des destinées de musiciens. Refuser un engagement, c’est se condamner à l’errance ; y...

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