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Carnets de travail

 Les Murs de l’asile – petit livre publié par Maspero, éditeur militant des années 70 – fut un sacré pavé dans la mare. Son auteur, Roger Gentis, jusque-là fort discret sinon méconnu, se trouvait du coup projeté sur le devant de la scène, nouveau héraut de l’antipsychiatrie pour certains, traître pour nombre de ses collègues psychiatres des hôpitaux.
Roger Gentis
La psychiatrie, ça sert à quoi au juste ? Chroniques de La Quinzaine (Eres)
Roger Gentis
Freudaines. Chroniques de La Quinzaine (Eres)

La nouveauté du propos n’était pas ce qui faisait scandale. À cette date (1977), Foucault avait déjà ruiné l’historiographie orthodoxe de la profession, celle de la geste libératrice de Pinel et du triomphe irrésistible de la Raison, et avait montré le nœud gordien du savoir-pouvoir psychiatrique comme étant le fait même d’une discipline, son péché d’origine. Le mouvement anti-psychiatrique, dans ses formes variées, dénonçait avec virulence l’actualité persistante de la logique asilaire. Le scandale du livre de Gentis tenait au fait que c’était un médecin des hôpitaux psychiatriques qui,...

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