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Chronique d’une disparition

Écrire l’absence pour fixer et préciser des micro-événements avant qu’ils ne s’estompent et tombent dans l’oubli, telle est « cette nuit qui ne finit pas » pour Jean-Michel Espitallier.
Jean-Michel Espitallier
La Première Année

Dès les toutes premières lignes du journal qu’il tient suite au décès – dans la nuit du 3 février 2015 – de sa compagne, Marina, Jean-Michel Espitallier semble privilégier des principes ou des effets de fragmentation et d’éloignement, laissant deviner ce qui l’excède ; cet absolu d’une présence devenue vide, absence, impossibilité face à la mort et à sa réalité sans cesse plus estompée qui, paradoxalement, est aussi celle qu’à chaque fois il tente de saisir comme pris dans un travail incessant d’« archiviste » :


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