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Griffures romaines

On imaginerait difficilement qu’un éminent représentant du monde de la culture encourage aujourd’hui la pratique des graffitis. Pourtant, à la fin du XVIIIe siècle, Vivant Denon, futur père des collections égyptiennes du Louvre et lui-même grand collectionneur, comprenait fort bien que l’on inscrivît son nom sur les monuments les plus vénérables de l’Antiquité : il parlait à ce sujet de l’orgueil bien légitime de « monumenter son nom ».
Charlotte Guichard
Graffitis : inscrire son nom à Rome, XVIe-XIXe siècle

À la même époque, un autre écrivain, Bernardin de Saint-Pierre, soulignait la puissance des inscriptions et disait éprouver à leur lecture le sentiment qu’une « voix humaine sort de la pierre » et « se fait entendre à travers les siècles ». Le développement du tourisme encourageait simultanément ces pratiques épigraphiques sauvages – on ne parle pas encore de « graffitis », le mot ne faisant son apparition en français qu’en 1856 –, comme l’atteste le témoignage d’un parlementaire bordelais, Charles-Marguerite Dupaty, qui n’hésita pas à faire fig...

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