Herta Müller ou avoir deux tapis qui se déroulent dans la tête

Roumaine de langue allemande longtemps persécutée par Ceausescu, née en 1953 dans une familles descendant des Souabes invités jadis par l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche à coloniser les terres marécageuses du Banat1 tout juste libérées de l’occupation ottomane, Herta Müller a bâti une oeuvre intense entre résistance et culpabilité.

La Securitate l’a torturée mentalement au cours d’interrogatoires quasi quotidiens, pour lui faire payer son refus de collaborer avec les services secrets. « Seule la langue allemande possède le verbe qui décrit parfaitement leur technique : "Zerrüttung", à savoir "réduire à néant par un long processus d’effilochage..." », confesse-t-elle lors d’un entretien accordé en 2010 pour la parution en français de son roman, La Bascule du souffle[2].


Son livre, La Convocation

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