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Immortel Ionesco

La pendule s’est tue. Silence. Le 28 mars 1994, Eugène Ionesco rejoignait Adamov et Beckett au panthéon des dramaturges de l’avant-garde des années cinquante. Deux décennies suffisent-elles à reléguer une œuvre théâtrale d’une inventivité hors normes, parsemée d’onirisme et de poésie, empreinte d’insolence et d’humanisme, dans les basses-fosses de l’histoire littéraire ? Ionesco a marqué son temps, et de nos jours sa grande œuvre rayonne encore, étrange paradoxe pour un homme qui, en 1934, alors toujours roumain, publiait la diatribe Contra teatrului (« Contre le théâtre »).

Aujourd’hui, nul n’ignore La Cantatrice chauve. Si cette anti-pièce, lors de ses premières représentations en 1950 au théâtre intimiste des Noctambules, n’a attiré qu’une poignée de spectateurs, a essuyé insultes et quolibets, a été torpillée par une critique conformiste, elle détient aujourd’hui tous les records de représentations, plus de dix sept mille sept cents. Elle est jouée jusqu’en Chine. Amateurs anonymes et troupes professionnelles se sont emparés, depuis plus d’un demi-siècle, de cet ovni théâtral. Elle ne cesse de pousser les metteurs en scène à des adaptations auda...

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