Aujourd’hui, nul n’ignore La Cantatrice chauve. Si cette anti-pièce, lors de ses premières représentations en 1950 au théâtre intimiste des Noctambules, n’a attiré qu’une poignée de spectateurs, a essuyé insultes et quolibets, a été torpillée par une critique conformiste, elle détient aujourd’hui tous les records de représentations, plus de dix sept mille sept cents. Elle est jouée jusqu’en Chine. Amateurs anonymes et troupes professionnelles se sont emparés, depuis plus d’un demi-siècle, de cet ovni théâtral. Elle ne cesse de pousser les metteurs en scène à des adaptations auda...
Immortel Ionesco
Article publié dans le n°1106 (01 juin 2014) de Quinzaines
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