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La barbarie, la philosophie et ses faussaires

Sommes-nous sortis de la sidération qui depuis la chute du nazisme nous a saisis devant la faillite de la pensée qui l’a accompagné ? Édith Fuchs, récusant l’amalgame entre ceux que Platon distinguait comme chiens et loups, va nous proposer une hypothèse éclairante. Suivant en cela Franz Neumann qui dans son Béhémoth affirme qu’aucun philosophe n’est responsable du national-socialisme, elle affronte la question. Elle met à l’épreuve la nature philosophique des pensées à l’appui du nazisme. Le fil d’Ariane qu’elle saisit est une hypothèse éclairante : de même qu’il y eut un ton de grand seigneur employé en philosophie, elle détecte un flatus vocis qui n’ayant rien d’une simple façon de parler, serait solidaire d’une entreprise en son principe antiphilosophique et politiquement délétère.
Edith Fuchs
Dérives politiques dans la pensée allemande du XXe siècle

La construction de l’exposé fait découler de la dégradation du discours philosophique ses parodies idéologiques puis son effrondrement dans la propagande. Carl Schmitt cristallise l’imposture en portant à son comble une certaine écriture philosophique, qui, substituant à l’ordre des raisons le ton prophétique, et aux concepts rigoureux des mots allusifs et de connivence, dérive vers autre chose. Les procédés d’écriture relèvent de raisons de fond. L’auteur montre bien qu’en mettant en place un concept du politique ouvertement polémique, Carl Schmitt oriente son lecteur vers une apocalyps...

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