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La dette publique est aussi un (bon) placement…

La guerre a largement contribué, à partir de la fin du Moyen Âge, au renforcement des États. Sur le plan financier, cela s’est traduit par la mise en place d’un système fiscal stable, mais aussi par un considérable essor des emprunts, dont les intérêts étaient justement assurés et garantis par les rentrées des impôts. À côté d’un marché du crédit à court terme largement contrôlé par de grands financiers, un autre marché, de long terme, joue un rôle croissant et structure une dette publique désormais institutionnalisée : c’est à ce dernier que s’intéresse Katia Béguin dans ce livre dense, mais qui parvient à éclairer pour le lecteur des mécanismes complexes grâce à la clarté et à la limpidité de son écriture.
Katia Béguin
Financer la guerre au XVIIe siècle. La dette publique et les rentiers de l'absolutisme

En raison des problèmes posés dans le monde catholique par l’existence même d’un intérêt, l’outil central de ce crédit à long terme est la rente constituée. Elle correspond « au transfert permanent d’un capital à un emprunteur en contrepartie d’un revenu annuel payé à celui qui l’avait avancé » (p. 9). Ce n’est donc pas un intérêt, au sens juridique du terme, qui est versé ; par ailleurs il n’y a pas d’échéance au contrat et le remboursement du capital est à la libre disposition de celui qui verse le revenu annuel : de tels garde-fous légaux rendent canoniquement lici...

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