La survenante

 Il fut un temps où je croyais que pour légitimement devenir un « écrivain français », il fallait à tout le moins avoir fait voguer, enfant, un voilier sur le bassin du jardin du Luxembourg. Une condition qui d’emblée aurait exclu Marie Étienne, d’abord parce qu’on n’attendait pas des petites filles qu’elles poussent des bateaux sur l’eau, ensuite parce qu’elle a passé l’essentiel de son enfance au Vietnam, en Afrique, en Allemagne, et même un peu en France, mais loin du bassin du Luxembourg.
Marie Etienne
Le livre des recels (Flammarion (Poésie))
Marie Etienne
Haute lice (Corti)
Marie Etienne
Les yeux fermés ou Les variations Bergman (Corti (En lisant en écrivant))

Le Livre des recels, un titre à la Jabès (autre survenant, pour se servir d’un mot qui au Québec désigne, à peu près, quelqu’un qui vient du dehors), regroupe la majeure partie de ce que l’auteure a publié des années 70 aux années 90. Une anthologie personnelle certes, mais où les recueils publiés sont souvent retravaillés, et où figurent plusieurs inédits, dont le dernier date de 2009. C’est dire le soin, la minutie apportés à une construction originale. Chaque partie est précédée et suivie de commentaires, la situant, l’éclairant sans doute (mais il reste des zones d’ombre), q...

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