Il faut toutefois nuancer ce double élan vers l’homme et la connaissance. Les lettrés de l’époque sont animés aussi par une profonde mélancolie face à une humanité marquée par le péché. Notre monde est une « boule toute mangée de rats » sur le point de s’écrouler (Anonyme, Discours non plus mélancoliques que divers, 1557). Cette image du globe dévoré par les rats figure dans le Pantagruel : « Si l’iniquité des hommes estoit aussi facilement veue » que des mouches sur du lait, écrit Rabelais, « le monde ne seroit tant mangé de ratz comme il est ». Il est significatif que...
Les ambivalences rabelaisiennes. Rabelais et l'interprétation
Article publié dans le n°1043 (01 août 2011) de Quinzaines
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