Les veillées de Roumanille

À lire par temps de Noël, ces veillées ont un parfum de santons de Provence pour pastorale mais le burlesque finit facilement dans l’infériorisation de l’autre. Le pauvre Provençal en perd son âme, et doublement : par la traduction, sa langue, et il n’en est plus que l’autre – socialement et linguistiquement –, celui qui a perdu son existence de sujet de l’histoire.
Joseph Roumanille
Contes provençaux. Récits facétieux et galéjades

Alors, direz-vous, pourquoi lire et parler de cette traduction de Roumanille ? Eh bien précisément parce que les raisons d’un désastre culturel annoncé nous font penser ce qui fait société ou pas, l’enkystement et la plainte ne permettant que de fausses diversions, quels que soient les sociétés et les temps, la peur de soi et de l’autre. En cela, tout racontar peut devenir conte, et le conte est pédagogie, ce que les plus savants théoriciens nous ont expliqué.


De plus, personne ou presque ne sait que c’est de là que sortirent un bon nombre de textes d’Alphonse Daudet, qui ne...

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