Écrivain, psychanalyste, professeur de littérature, Marie Depussé nous laisse plusieurs livres lumineux qui, empreints d’éléments biographiques, traitent de l’hôpital, de la folie, de la mort, des marges… Son expérience – de la littérature à la clinique de la folie, en passant par l’enseignement – lui permet de déployer une écriture délicate et riche d’enseignements pour la psychanalyse. C’est son parcours engagé et transversal – comme l’aurait sans doute qualifié son ami, le philosophe et psychanalyste Félix Guattari, à qui elle dédia son premier roman sur la clinique de La Borde – que nous souhaitons (trop brièvement) restituer ici et auquel nous rendons hommage.
De la militance à l’écriture
« Je suis arrivée à La Borde un jour d’été. J’avais, il me semble, 20 ans. C’était la fin d’une guerre, un ami sortait de prison, il faisait beau… »
Nous sommes alors en 1962 : c’est la fin de la guerre d’Algérie. Marie poursuit des études de lettres et va régulièrement écouter Lacan. Nombre d’étudiants viennent alors à La Borde. Plus tard, plusieurs d’entre eux deviendront célèbres dans les sciences humaines, la philosophie ou la littérature. Ils ne sont pas docteurs ni infirmiers. Ils viennent d’ailleurs. Étudiants...
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