Maja Haderlap, qui écrit aussi bien en allemand qu’en slovène, pourrait contresigner certaines assertions de Deleuze touchant le fait qu’il n’y a de grand et de révolutionnaire que le mineur, et qu’il faut haïr toute littérature de maîtres. Son premier roman, L’Ange de l’oubli, est tissé d’interrogations sur son appartenance à la minorité slovène, sur la nécessité pour elle d’écrire des poèmes en slovène tout en habitant la Carinthie, la région où virent le jour Ingeborg Bachmann et Robert Musil, et sur la nécessité de franchir la frontière, la nécessité, pour elle, écr...
Un chœur de sans-voix
Article publié dans le n°1135 (16 sept. 2015) de Quinzaines
L'Ange de l'oubli
(Métailié)
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