A lire aussi

Un cours d’anthropologie

La publication posthume des cours tant de Foucault que de Bourdieu amène de nouvelles idées, même si, exprimées oralement, elles s’accompagnent d’une nuée d’incertitudes et d’approximations. Le danger serait de les considérer comme des textes terminés, de nouveaux livres, alors qu’il ne s’agit que de cours oraux. Évidemment, si l’on compare ces derniers à ceux de l’époque de Mauss ou de Bachelard, selon des témoignages, ils ressemblent de plus en plus à des livres par leur objet et leur forme, mais ils ne pourront jamais accéder à une fermeté analogue à celle de l’imprimé, ne serait-ce qu’en raison des diverses corrections qui l’ont précédé.
Pierre Bourdieu
Anthropologie économique. Cours au Collège de France (1992-1993)

En revanche, l’oralité laisse encore échapper des torrents d’improvisations, de remarques, d’approximations et d’incertitudes, en un mot une liberté qui fait la richesse et l’intérêt de ces cours, à condition de ne pas oublier qu’il s’agit de textes posthumes non validés par l’auteur, de brouillons, expériences de réflexions et de présentations, mais aussi textes à corriger, à préciser, à modifier, quels que soient, pour Bourdieu, les évidents efforts des éditeurs P. Champagne, J. Duval, F. Poupeau et M.-C. Rivière. Non seulement, ils ne pouvaient toucher à la parole (généralement enregi...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine