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Un Moyen-Âge pour notre temps

Comme avant lui Michel Butor ou Jacques Bouveresse, Alain de Libera aura bénéficié auprès de l’université de Genève d’une reconnaissance que les universités françaises ont tardé à lui accorder malgré l’importance de ses écrits. En l’appelant à les rejoindre, les professeurs du Collège de France ont donné une nouvelle preuve de l’utilité de cette institution marginale, ne serait-ce qu’à titre de contrepoids à ce qu’on peut appeler l’esprit sorbonnard.

La coupable originalité de Libera apparaît dans le nom provocateur qu’il a donné à sa chaire : « histoire de la philosophie médiévale », ainsi recréée plus d’un demi-siècle après le départ d’Étienne Gilson et en son hommage. 


Dans la tradition philosophique de l’Université, le millénaire médiéval représente une béance que l’on ne demande pas aux étudiants de combler. On peut être agrégé en ignorant tout de ce qui s’est écrit entre Augustin et Descartes. Le motif de cette ignorance perpétuée n’est dit qu’à demi-mot mais chacun a compris : puisque, durant ce mil...

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