Le Moyen Âge est notre enfance

En nous quittant le 19 février dernier, Umberto Eco a laissé un vide proportionnel à sa valeur : immense. Sémiologue connu du monde entier, figure tutélaire des lettres italiennes, romancier exceptionnel, mais aussi connaisseur de la communication de masse – on lui doit sans doute le terme de néotélévision –, il est difficile de déceler chez lui une lacune. Il n’était pas à proprement parler un médiéviste ; pourtant, le Moyen Âge a été sa tentation constante, et un passe-temps qui était une passion. Durant toute son existence, Eco aura vagabondé de la rue du Fouarre aux nefs cisterciennes, le visage tourné vers un chanoine, dans le déambulatoire d’une cathédrale : « je suis né à la recherche en traversant des forêts symboliques peuplées de licornes et de griffons ».
Eco Umberto
Ecrits sur la pensée au Moyen Age

C’est une magnifique anthologie que vient de publier Grasset. Les Écrits sur la pensée au Moyen Âge d’Umberto Eco rassemblent généreusement tous les textes que le sémiologue a fait paraître dans ce domaine au cours des cinquante dernières années. Entre autres : L’Art et la Beauté dans l’esthétique médiévale, avec une nouvelle entrée sur « la beauté des monstres », Les Réflexions sur l’encyclopédie et le labyrinthe, avant et après le Moyen Âge, quelques « archéologies zoosémiotiques », Les Faux au Moyen Âge, L’Apocalypse de Beatus, Dante en...

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