Un théâtre opératique total

Article publié dans le n°1246 (12 juil. 2022) de Quinzaines

Le metteur en scène et cinéaste russe Kirill Serebrennikov ouvre la 76^e édition du Festival d’Avignon, dans la Cour d’honneur du Palais des papes, par la mise en scène du Moine noir de Tchekhov. En réunissant une troupe internationale de comédiens, danseurs et musiciens, Kirill Serebrennikov entend franchir les frontières, aussi bien celles de la langue que celles du langage scénique, pour faire un spectacle total et opératique, intense et ininterrompu de 2 heures 40.

KIRILL SEREBRENNIKOV

Le Moine noir

D’après Anton Tchekhov

Spectacle en allemand, anglais et russe, surtitré en français et en anglais

Mise en scène : Kirill Serebrennikov

Avec Filipp Avdeev, Odin Biron, Bernd Grawert, Mirco Kreibich, Viktoria Miroschnichenko, Gabriela Maria Schmeide, Gurgen Tsaturyan. Chanteurs : Genadijus Bergorulko, Pavel Gogadze, Friedo Henken, Sergey Pisarev, Vasiliy Sokolov, Alexander Tremmel, Dmitriy Volkov.Danseurs : Tillmann Becker, Arseniy Gordeev, Chris Jäger, Laran, Ilia Manylov, Andreï Petrushenkov, Ivan Sachkov, Daniel Vliek

Palais des papes, Cour d’honneur

Place du Palais 84000 Avignon

7, 8, 9, 10, 12, 13, 14, 15 juillet 2022, à 22 heures

Durée : 2 heures 40

Le Moine noir, d’après Tchekhov,

suivi de la nouvelle originale

Adaptation traduite par Macha Zonina et Daniel Loayza,

Traduction de Gabriel Arout

Actes Sud – Papiers, 2022, 120 p., 16 €

Kirill Serebrennikov, qui a déjà présenté plusieurs productions au Festival d’Avignon[1], n’avait pour l’heure jamais monté Tchekhov. Pour l’immense scène de la Cour d’honneur et ses murs séculaires, il a choisi non pas de mettre de scène une pièce de Tchekhov, mais d’adapter un Tchekhov « caché », celui du Moine noir, une nouvelle très populaire en Russie et méconnue ici, qui l’avait intensément marqué dans sa jeunesse.

<...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique

La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

A lire aussi

Avignon, 2022 : le retour d’Arlequin

La musique des oiseaux

Thomas B. par son interprète

Un conte qui ne vous lâche pas

« Mon montage défie certains usages ». Entretien avec Barbara Hutt

Articles du même critique

Un théâtre opératique total

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Commentaires (identifiez-vous pour commenter)