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Artaud sans fin

C’est une publication tout à fait singulière que celle des Cahiers d’Ivry. Un livre pari, un livre (de) fou en deux volumes, 2 350 pages, papier fin, 2,35 kg, fac-similés en nombre, mise en pages qui tente de suivre au plus près celle des manuscrits avec des blancs au cœur du texte et une transcription des mots tels qu’ils sont écrits, souvent sans accent ni apostrophe, la vitesse prenant le pas sur l’orthographe. Rassurez-vous, c’est volontaire et on s’y habitue très vite.
Antonin Artaud
Cahiers d'Ivry (février 1947 – Mars 1948)

Mais avant d’ouvrir ce livre, un peu d’histoire. C’est à l’hôpital psychiatrique de Rodez, où il a été transféré en 1943, qu’Antonin Artaud reprend au début de l’année 1944 une activité créatrice interrompue depuis son tragique voyage en Irlande, en 1937, au terme duquel il a été interné d’office (Sotteville-les-Rouen puis Sainte-Anne puis Ville-Évrard puis Rodez après un transfert par Chezal-Benoît). À partir de février 1945, il prend pour support à ses écrits et à ses dessins de simples cahiers d’écolier que lui fournit l’administration hospitalière, hormis le premier qui est un bloc s...

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