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Benveniste, fascinant et multiple

Pendant longtemps, le nom d’Émile Benveniste ne fut connu que de quelques rares spécialistes du comparatisme. On disait que les dons et la passion pour les langues de ce jeune juif d’Alep avaient été reconnus à Marseille, dans une école rabbinique de l’Alliance, par le grand orientaliste Sylvain Lévy qui l’avait fait monter à Paris en vue de préparer l’agrégation de grammaire à laquelle il avait été reçu en 1922, et de suivre les cours d’Antoine Meillet vers qui le poussait un goût passionné pour les langues orientales : le hittite, l’iranien, le tokharien, le persan, etc., alors partagé par un très petit nombre de chercheurs. 
Emile Benveniste
Dernières leçons. Collège de France (1968-1969)
(Seuil)

Tzvetan Todorov raconte qu’arrivé à Paris, en 1966, faisant le tour des cercles intellectuels, il tomba dans le cours de Benveniste au Collège de France : une petite salle, quelques rares auditeurs, un maître qui ne cherchait pas le contact et se dérobait aussitôt le cours fini. Todorov fut pourtant séduit par l’ampleur des connaissances linguistiques de Benveniste, par les voies nouvelles qu’il frayait dans l’analyse du discours, développant et critiquant les thèses de Saussure que le public français, quarante ans après la publication du Cours de linguistique générale (1916), c...

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