A lire aussi

Biribi, c'est en Afrique

Hors les lecteurs du roman rageur que Darien publia en 1890, régulièrement réédité depuis, plus grand monde ne frisonne, ni ne s’indigne à l’évocation de ce nom : Biribi. Symbole des formes les plus dures de l’oppression militaire, ce terme ne désignait pas un lieu précis mais un archipel de structures disciplinaires et pénitentiaires installées principalement en Afrique du Nord. Dans l’impunité presque totale et sous l’arbitraire absolu des « chaouchs », les « gibiers de Biribi » enduraient travail forcé, privations et sévices plus d’une fois mortels.
Dominique Kalifa
Biribi, les bagnes coloniaux de l'armée française
(Perrin)

Cette malédiction qui frappa jusqu’à plus de 13 000 hommes à la toute fin du XIXe siècle, soit 2 % environ des effectifs de l’armée française et plus de 10 % de celle d’Afrique renvoyait d’abord aux compagnies disciplinaires, créées sous la Restauration et maintenues par les régimes politiques suivants, Monarchie censitaire, Second Empire et République confondus, pour accueillir les soldats indisciplinés, ivrognes et fortes têtes ou réfractaires au service. Mais Biribi, c’était aussi les prisons militaires, les pénitenciers et les « ateliers de travaux publics » qui ...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine