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Le droit est-il déformant ?

    Le droit peut-il être non seulement déformé, mais véritablement déformant, porteur de sa propre négation en ne progressant que par un insoutenable paradoxe ? Est-il « délirant » au sens étymologique du terme, en sortant de son sillon rectiligne ? Tel le chat de Lewis Carroll, disparaissant en ne laissant que son sourire, il serait vidé de sa substance en ne laissant qu’une grimace de cauchemar. Sous un titre d’une parfaite sobriété, le livre de Mireille Delmas-Marty est pourtant évocateur de l’image sombre d’une déshumanisation du droit.
Mireille Delmas-Marty
Libertés et sûreté dans un monde dangereux (Seuil)
Wells Tower
Tout piller, tout brûler (Albin Michel)

La notion de peine, avec son corollaire de sanction, peut-elle avoir déserté le droit pénal, la dangerosité évinçant la culpabilité, dans un univers juridique ramené à un point : la sûreté ? L’argumentaire technique fixe des vertiges, de ceux qui saisissent lorsque se dérobe un sol familier. Est-on menacé par ce que pressentait Berdiaev : « on connaissait mal les utopies et on a trop gémi sur l’impossibilité de leur réalisation. Mais les utopies se sont révélées bien plus réalisables qu’on ne le croyait. Maintenant, la question se pose d’éviter leur réalisation définitive. Les utopies so...

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