Il ne parle pas de l’extérieur, il s’installe dans l’âme de son auteur, en épouse les contours fluctuants et toute la complexité. Il se coltine à l’être, sans détour, sans faux-fuyant. Il fait comme Cioran en somme. Et même plus, puisqu’il essaie de le sauver de son nihilisme en perçant, derrière les déclarations les plus outrées, une aspiration à un mode d’être supérieur, plus radical, plus intense, infiniment plus exigeant aussi. Il parvient même à nous convaincre que l’athéisme virulent de Cioran est proprement habité par l’attente de Dieu : « Dieu : ce vocable, Cio...
Cioran dans l'attente de Dieu
Article publié dans le n°1042 (16 juil. 2011) de Quinzaines
Cioran, éjaculations mystiques
(Seuil)
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