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Édito

Dans l’attention constante que nous portons aux littératures étrangères, il nous arrive de consacrer un dossier à telle ou telle, en raison d’une actualité éditoriale remarquable, à la faveur d’...

Dans l’attention constante que nous portons aux littératures étrangères, il nous arrive de consacrer un dossier à telle ou telle, en raison d’une actualité éditoriale remarquable, à la faveur d’une rencontre, d’un colloque ou d’un festival. Ainsi avons-nous abordé il y a peu la littérature russe (no 1167), israélienne (no 1179), et plus récemment la littérature algérienne (no 1208). Ces dossiers donnent à découvrir plus qu’à couvrir le champ qu’ils abordent ; ils ne constituent évidemment pas une matière exhaustive.

Nous avons souhaité consacrer quelques pages de ce numéro à la littérature serbe. Peu courue par l’édition et la critique littéraire françaises, elle ne manque pourtant pas d’intérêt, notamment pour s’être déployée en résistance aux jougs de l’histoire et de l’idéologie.

Nous avons invité l’universitaire Milivoj Srebro, spécialiste de la réception de la littérature serbe en France, à éclairer l’évolution de cette littérature millénaire. Il s’attardera pour nous sur l’histoire récente du roman serbe – depuis la chute du mur de Berlin –, tandis qu’Alain Cappon, l’un des rares traducteurs du serbe en français, nous dévoilera une part de l’originalité de cette culture aux lisières de l’Orient et de l’Occident.

Pour la couverture, nous avons choisi une page de l’Évangile de Miroslav, manuscrit du prince serbe Miroslav datant de 1180. Ce manuscrit serbe de 181 feuillets est conservé au Musée national de Belgrade. Depuis 2005, il est classé par l’UNESCO sur le Registre Mémoire du monde.

Nous espérons que ce dossier donnera de nouveaux thèmes de réflexion à tous ceux qui, chercheurs, lecteurs ou éditeurs, apprécient déjà la littérature serbe et aux autres l’envie de l’aborder.

Patricia De Pas

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