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Édito

Article publié dans le n°1235 (11 avril 2021) de Quinzaines

Les années 2019 et 2020 auront été celles d’un grand nombre de publications (essais, collectifs, revues) consacrées à Aragon (1987-1982), qui n’ont pu avoir l’écho qu’elles méritaient en raison ...

Les années 2019 et 2020 auront été celles d’un grand nombre de publications (essais, collectifs, revues) consacrées à Aragon (1987-1982), qui n’ont pu avoir l’écho qu’elles méritaient en raison de la crise que nous traversons. À un an des quarante années de sa mort, l’auteur du Paysan de Paris (1928), des Yeux d’Elsa (1942), d’Aurélien (1944) du Roman inachevé (1956), de La Semaine sainte (1958) ou encore d’Henri Matisse, roman (1971) continue de fasciner, de poser question et d’étonner : l’amplitude de l’œuvre poétique, romanesque, la dimension proliférante des essais et la force du travail projeté sur le papier journal, intimement liée à l’énergie déployée sur le plan politique, constituent des continents de créativité dont les chercheurs ont tout intérêt à relancer l’exploration. Incarnation de l’engagement et figure majeure du Parti communiste français, Aragon suscite encore maintes approches universitaires ou essayistes qui tentent de saisir l’insaisissable d’un parcours de génie au cœur de la littérature et du langage, inséparable des idéaux dressés dès le début du siècle, puis dans les combats des années trente et tout au long de la Résistance, contre l’impérialisme, le colonialisme, le capitalisme, le fascisme, le franquisme et le nazisme. Nous avons voulu revenir sur un certain nombre de publications importantes parues récemment pour faire un état des lieux de l’intérêt que suscite toujours aujourd’hui l’œuvre d’un des auteurs majeurs du XXe siècle.

Luc Vigier

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