Une formule comme « à la fin des fins » est de celles par lesquelles la langue ordinaire peut faire obstacle à la pensée. À l’entendre, en effet, il semble que la redondance crée une insistance aussi creuse que l’anglicisme « définitivement ». On se prend alors à rêver de prolonger le vers d’Apollinaire en imitant la manière dont Genette transforma à peu de frais en alexandrin un célèbre décasyllabe : « La mer, la mer, la mer, toujours recommencée ». « À la fin des fins » ne dirait pas plus qu’un « à la fin » qui lui-même ne dit pas grand-...
En finir, à la fin
Article publié dans le n°1133 (01 août 2015) de Quinzaines
La fin des fins. Scène en deux actes
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