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En finir, à la fin

Quelle est cette « fin » qui amène le poète à se dire « las de ce monde ancien » ? Est-ce le but, le terme, l'achèvement - ou ne fait-il que reprendre une formule vidée de tout sens précis ? Le philosophe, c'est sa fonction, va s'employer à distinguer entre les multiples acceptions de « fin ». S'il parle de « la fin des fins », ce sera pour ajouter au redoublement du titre celui des auteurs, dans une scène qui sera, cela va sans dire, « en deux actes ».
Federico Ferrari
Jean-Luc Nancy
La fin des fins. Scène en deux actes

Une formule comme « à la fin des fins » est de celles par lesquelles la langue ordinaire peut faire obstacle à la pensée. À l’entendre, en effet, il semble que la redondance crée une insistance aussi creuse que l’anglicisme « définitivement ». On se prend alors à rêver de prolonger le vers d’Apollinaire en imitant la manière dont Genette transforma à peu de frais en alexandrin un célèbre décasyllabe : « La mer, la mer, la mer, toujours recommencée ». « À la fin des fins » ne dirait pas plus qu’un « à la fin » qui lui-même ne dit pas grand-...

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