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Instants inactuels. Les arcanes du Nouveau Roman

De gauche à droite : Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet, Michel Butor, Claude Simon. « Il a cinquante ans. Il est général en chef de l’artillerie de l’armée d’Italie. Il réside à Milan. Il porte une tunique au col et au plastron brodés de dorures. Il a soixante ans. Il surveille les travaux d’achèvement de la terrasse de son château. Il est frileusement enveloppé d’une vieille houppelande militaire. Il voit des points noirs. Le soir il sera mort. Il a trente ans. Il est capitaine. Il va à l’Opéra […] » (Les Géorgiques de Claude Simon, 1981, 1re partie)

Il était temps dans les années 1950, et même nécessaire, de destituer la littérature romanesque qui reposait alors sur les leçons de Balzac, Flaubert, Stendhal, tandis que paraissaient ou avaient paru Ulysse de Joyce, Le Château de Kafka, À la recherche du temps perdu de Proust, Le Bruit et la Fureur de Faulkner, L’Homme sans qualités de Musil. Raconter devenait impossible, car chez Proust les histoires se dissolvent et recomposent une histoire mentale du temps, alors que chez Faulkner, les thèmes et leurs associations bouleversent la chronolo...

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