Malgré son titre, Suites. Roman fleuve, le roman de Bruno Fern n’est continu et fluvial que dans la mesure où il est en principe infiniment extensible et où il manque d’une fin véritable. Le livre prend la forme de paragraphes ou de morceaux plus ou moins détachables qui dessinent peu à peu un récit qui finit par s’effriter en de nombreux « embranchements ». Le modèle à peine refoulé de ces nombreux morceaux d’anthologie et contredit à dessein par le sous-titre, c’est plutôt le collage, comme le narrateur le précise :
« L’agencement apparaît pour le moins po...
Commentaires (identifiez-vous pour commenter)