Le théâtre du pire

Le titre de ce grand livre n’est pas une métaphore. Les « terres de sang » dont il est question ne désignent pas, en termes abstraits ou symboliques, la domination nazie et stalinienne, mais des lieux de souffrance bien réels : c’est là que, entre le début des années 1930 et la fin de la Seconde Guerre mondiale, la crise de l’Europe a atteint son paroxysme et la violence son acmé.
Timothy Snyder
Terres de sang. L'Europe entre Hitler et Staline

Leur topographie correspond à des frontières politiques mouvantes, comme l’ont été celles de l’Europe centrale entre les deux guerres : un vaste espace étalé du nord au sud, entre Leningrad et Odessa, et d’est en ouest, entre le Don et l’Oder. Elles incluent la Pologne, l’Ukraine, la Prusse orientale, la Biélorussie, les pays baltes et les régions les plus occidentales de l’URSS. Selon les estimations de Timothy Snyder, au moins quatorze millions de civils ont été tués dans ces territoires entre 1930 et 1945, dont la moitié environ à cause des famines qui s’y sont succédé, provoquée...

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