« On ne choisit pas sa langue maternelle », écrit Pedro Kadivar en ouverture ; on ne la choisit pas davantage que le pays où l’on voit le jour – mais on peut changer de pays comme de langue. Arrivé en France en 1983, il a cherché à éteindre en lui la langue persane et tout ce qui le rattachait à son pays natal, contrairement à un autre écrivain iranien exilé à Paris, Sadegh Hedayat (1903-1951), qui écrivait et traduisait en persan. Une fois intimement familiarisé avec la langue française, Pedro Kadivar est parti à Berlin, où le français, langue redevenue étrangère...
Les façades de Mshatta
Article publié dans le n°1128 (16 mai 2015) de Quinzaines
Petit livre des migrations
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