Il fait beau, il est deux heures de l’après-midi. C’est Chez l’ogre, une brasserie près des facs, à Clermont-Ferrand. Ce doit être au début d’octobre 1966, puisqu’André Breton est mort le 28 septembre. La Quinzaine est ouverte devant moi. Je la lis, je l’ai lue. Je ressens soudain quelque chose que je peux formuler ainsi : que j’ai été contemporain d’André Breton. Que je ne le suis plus, que ce soleil d’octobre ne brille pas pour lui.
Quelque chose me fit comprendre, avec gravité, que j’avais été contemporain d’André Breton, quelque chose qu’aucune autre de...
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