En tant que livre, Une petite lettre à votre mère se présente comme un puzzle ayant pour image centrale le suicide du père. Si la dispersion chronologique et l’inégalité des douze séquences (la 8e et la 11e, de loin les plus longues, ont des allures de plaidoiries) sont renforcées par un blanc qui prend en charge et les temps de résonance et le passage d’une séquence à l’autre, l’attention ne se perd jamais. On comprend vite que ce qui se dit échappe à la linéarité et que la visée n’est pas de reconstituer le drame mais de se libérer du silence castrateur que celui-ci fait régne...
Puzzle vocal
Article publié dans le n°1109 (16 juil. 2014) de Quinzaines
Une petite lettre à votre mère
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