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Au commencement était le verbe. Ou l’adverbe (« Oui, puisque je retrouve un ami si fidèle », « Aujourd’hui, maman est morte »), ou le sujet du verbe (« Je forme une entreprise… »), voire la phrase sans verbe, le pur cri de guerre, (« Doukipudonktan »), on a le roman (familial) qu’on peut… Mais d’où vient ce geste inaugural qui, du côté de l’écriture, donne son impulsion au texte si l’on en croit Aragon dans son livre Je n’ai jamais appris à écrire ou les Incipit et qui, du côté de la lecture, invite à pénétrer dans l’univers du texte ? Qu’y a-t-il en amont, en aval, et comment s’opère la séduction du moment où, pour la première fois, nous lisons une première ligne ? Pour lever un peu le voile, Laurent Nunez étudie au microscope dix-huit débuts de textes, romans, théâtre ou poésie, classés par ordre chronologique, de Racine à Jean-Benoît Puech. Et le résultat est une série de « microlectures » subtiles, brillantes et sensibles, qui, sans rien sacrifier à l’exigence de l’analyse, se lisent elles-mêmes comme autant de chapitres d’un grand roman.
Laurent Nunez
L'énigme des premières phrases

Quitter le monde réel pour entrer dans l’univers du possible, celui du texte et de son auteur, a toujours quelque chose de très autoritaire – l’étymologie de ce dernier mot rend la formule quelque peu redondante, je l’avoue. C’est un rite de passage dont Nunez nous fait ressentir la solennité par le retour d’une courte formule quasi magique. Tous ses chapitres sont construits de la même manière : un chapeau introductif présente et cite l’incipit, puis vient, avant l’analyse proprement dite, une invitation anaphorique : « Prenons notre temps ». S’il pouvait, Nunez frapperait les ...

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