Schönberg, dont la situation américaine n’avait rien d’enviable, en fut profondément blessé, de même qu’Ernst Bloch, qu’Adorno avait prétendu aider durant l’exil mais d’une manière perçue comme humiliante. Il ne s’agit pas de savoir si l’on juge le personnage sympathique ou non : dès lors que l’on se trouve devant quelqu’un qui est connu comme philosophe, la question de la cohérence de sa pensée prend une importance que l’on ne saurait tenir pour négligeable. Si cet homme ne sait pas lui-même qui il est, comment le saisirions-nous ? Les formules énergiques grâce auxquelles il est cité da...
Qui était Adorno ?
Article publié dans le n°1032 (16 févr. 2011) de Quinzaines
Essai sur Adorno
(Payot)
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