Le banc, cet objet d’ordinaire réservé, devient ici la scène d’un acmé scopique : se revoir jeune et se découvrir vieux ; visualiser l’avenir tout en contemplant le passé ; cadrer, dans un seul plan, deux temps, deux espaces inconciliables. Fidèle à son goût pour les marges, Borges fait du banc un haut lieu du regard. Voir, être vu et, parfois, se voir soi-même.
Ce jeu de miroirs auquel le banc nous invite, Michael Jakob l’explore avec la plus grande érudition, d’un geste transversal aussi large que précis. L’auteur brosse une analyse de cet objet – largement igno...
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