La fondation à Londres le 28 septembre 1864 de l’Association internationale des travailleurs (AIT), plus tard dénommée Première Internationale, ouvre une nouvelle période dans l’histoire de l’humanité. Marx et Engels avaient affirmé dans le Manifeste du parti communiste écrit à la fin de 1847 : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte de classes (1). » Mais jusqu’en 1864 cette lutte de classes n’a, sauf épisodes éphémères et localisés, jamais connu de forme consciente organisée et durable.
L'émancipation des travailleurs. Une histoire de la Première Internationale
(
La Fabrique)
Aux origines du socialisme moderne. La Première Internationale. La Commune de Paris. L'exil
(
Editions de l'atelier)
Avec la fondation de l’Association internationale des travailleurs, elle commence précisément à revêtir cette forme consciente organisée, aujourd’hui plus que jamais soumise à d’innombrables tentatives de dénaturation et de dislocation, mais qui a transformé le mouvement ouvrier morcelé et épars en une force internationale capable d’affronter non pas seulement tel ou tel patron mais le Capital et son État un peu partout.
Dans la bibliographie sommaire de son « Que sais-je ? » sur Les Internationales ouvrières, publié en 1964, Annie Kriegel notait : «&...
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