"Un couteau pour couper ma peur"

« Les événements racontés ici sont véridiques », nous avertit Otto B. Kraus en tête de l’ouvrage. Ces événements, « véridiques » en effet, eurent lieu dans le « camp des familles » créé en 1943 à Auschwitz-Birkenau. Les nazis regroupaient là des familles juives, pour la plupart tchécoslovaques, en provenance du camp-ghetto de Theresienstadt. Otto B. Kraus nous fait entrer dans le « bloc des enfants ». Or, « au cœur de cet univers, écrit Catherine Coquio (dans l’essai qui, en seconde partie du livre, offre une puissante synthèse historico-critique recourant de surcroît à d’autres témoins : Kulka, Kluger, Vrba, Gradowski), il y a Lisa Pomnenka » : en elle se condense l’enjeu même du livre de Kraus.
Otto B. Kraus
Le mur de Lisa Pomnenka (L'Arachnéen)
Catherine Coquio
Le leurre et l'espoir. De Theresienstadt au block des enfants de Birkenau (L'Arachnéen)

Le camp-ghetto de Theresienstadt et le camp des familles de Birkenau avaient été conçus par les nazis pour tromper l’opinion internationale ; ils devaient fournir, comme l’écrit Otto Dov Kulka dans Paysages de la Métropole de la Mort, « la preuve vivante que les informations sur l’anéantissement des Juifs déportés à l’Est étaient fausses ». Rien d’autre, évidemment, qu’une cynique fabrication destinée à des personnages officiels souvent trop heureux de se laisser duper (tel l’accablant Rossel, représentant suisse du CICR (1), longuement interviewé en 1997 par Lanz...

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