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Une étonnante critique de la modernité

 Disons-le : Jacob Taubes (1923-1987) n’est pas un auteur facile mais les difficultés que rencontre le lecteur ne viennent pas d’une certaine coquetterie d’expression – comme on en a le sentiment chez Adorno, par exemple –, mais de la densité même de la pensée. « Le temps presse » rassemble des articles qui vont de la théologie à la sociologie, en passant par la philosophie, qui correspondent à des périodes très diverses de la vie de Taubes et à des lieux très différents dans l’esprit (Berlin, Harvard, Jérusalem). De Joachim à Freud le panorama est vaste, mais le cheminement obscur. 
Jacob Taubes
"Le temps presse". Du culte à la culture
(Seuil)

On devine que Jacob Taubes élabore une critique de la modernité d’une telle radicalité qu’elle passe par des voies étonnantes, comme le retour aux anciennes théories de la Gnose ou des incursions aventureuses dans les pensées les plus opposées à la sienne comme celle de Carl Schmitt ou de Heidegger. Qui plus est, chaque contribution est dirigée contre un auteur – par exemple G. Scholem, l’ami de Benjamin, spécialiste de la kabbale – mais l’enjeu réel de la controverse n’est jamais vraiment défini. Il appartient au lecteur de reconstituer lui-même, comme il peut, ce qui est visé et ce qui...

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