A lire aussi

« Le passé détruit ne revient jamais plus »

Le beau projet des Œuvres complètes de Simone Weil chez Gallimard, offre, avec ce tome V, l'occasion de redécouvrir ce qui est peut-être l'œuvre la plus troublante et la plus forte de Simone Weil. Écrit à Londres en 1943, au plus fort de la guerre, à la demande d'André Philip (1), dans le cadre des réflexions de la France libre sur la future reconstruction du pays, ce texte inclassable frappe par le ton d'autorité naturelle qui est le sien. Simone Weil y dessine un programme sans doute utopique, voire par instants naïf, et pourtant, d'une singulière actualité et, disons-le, d'une grande noblesse.
Simone Weil
Oeuvres complètes Tomes V. 2. Ecrits de New-York et de Londres. L’enracinement

Celle qui fut l'élève d'Alain, sans effets de style, ni formules de diplomatie, va ici à l'essentiel, au principe d'où semblent découler, avec simplicité, les conséquences les plus étonnantes. Alors que la guerre mondiale fait rage, au nom du droit, des « droits », de la démocratie, la philosophe affirme, dans ce qui est en réalité, en manuscrit, un « Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain », que « la notion d'obligation prime celle de droit, qui lui est subordonnée et relative. » En découle l'idée que, dans une société renovée, il convient de répondre aux be...

La lecture des articles est réservée à la souscription d‘un abonnement spécifique
La lecture de cet article est soumise à la souscription d'un abonnement. Si vous possédez un abonnement, merci de vous connecter ci-dessous. Si vous souhaitez vous abonner, nous vous remercions d'utiliser un ordinateur plutôt qu'un téléphone ou une tablette

Vous êtes abonné(e)

Identifiez vous

Pas encore abonné(e) ?

Abonnez vous

Choisissez votre formule d'abonnement et accédez à La Quinzaine

Vous aimerez aussi