Ce qui survit en lisant Picon, c’est l’idée que la littérature ne renonce jamais à la complexité des pensées et des sensations, à la multiplicité des voix qui dialoguent dans l’unique, aux affinités libres entre la prose et la poésie ; idée qui peu à peu, hélas, disparaît avec ses interprètes, dès lors que la langue, devenue incompréhensible pour la plupart, semble avoir été oubliée, diluée dans la normalisation commerciale du livre.
En rééditant Admirable tremblement du temps, accompagné d’essais d’Yves Bonnefoy, Agnès Callu, Francis Marmande, Philippe Sollers et Bernar...
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