Sa prose, authentique poésie, nous emporte dans des lieux peu fréquentés comme « des syllabes de coton qui se dissolvent dans les oreilles à la manière de restes de bonbons dans le creux de la langue ». Lorsque la fin de la phrase se dessine, au moment où il s’apprête à conclure le paragraphe de façon naturelle, l’auteur nous surprend et fait un pas de plus, puis un autre et encore un autre. Chaque ligne, chaque mot possède son espace propre et son tempo. Rien n’est forcé. Nul besoin d’avoir recours à des artifices littéraires. Il n’y a rien en trop, il ne manque rien.<...
António Lobo Antunes : l’engagement littéraire
Article publié dans le n°1220 (01 oct. 2019) de Quinzaines
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