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Écrivains de langue française

ZOAZIG AARON : La Sentinelle tranquille sous la lune (Gallimard, 294 p., 18,90 €). « Faire attendre, c’est un art et, Soazig Aaron, c’est un art qu’elle pratique avec virtuosité » (Agnès Vaquin, QL n° 1012).

SYLVIE AYMARD : La Vie lente des hommes  (Maurice Nadeau, 140 p., 16 €). Par l’auteur de Courir dans les bois sans désemparer.

ANTONI CASAS ROS : Enigma (Gallimard, 252 p., 16,90 €) « nous enchante par la virtuosité d’un style cristallin, la profondeur d’une construction en abîme saturée d’ironie et de jeux formels, qui portent une histoire troublante, sensuelle, douloureuse » (Hugo Pradelle, QL n° 1013).

CHANTAL CHAWAF : Je suis née (Des Femmes/Antoinette Fouque, 563 p., 20 €). « Chantal Chawaf raconte l’histoire de l’enfant funéraire qui porte en elle, la clarté miraculeuse d’une vie réchappée des bombes » (Laurence Zordan, QL n° 1014).

JACQUES CHESSEX : Le Dernier Crâne de M. de Sade (Grasset, 180 p., 12 €) raconte les destins successifs du crâne du « divin marquis », déterré quatre ans après sa mise en terre.

ÉRIC CHEVILLARD : Choir (Minuit, 272 p., 18 €). « 250 pages de vraie littérature, où le style unique de l’écrivain se déploie avec une virtuosité qui n’a jamais été aussi grande » (Maurice Mourier, QL n° 1008).

DIDIER DAENINCKS : Rue des Degrés (Verdier, 128 p., 13,50 €). La 1re nouvelle met en scène l’insurrection malgache de 1947 et dévoile l’ampleur d’une machination meurtrière. De même, les autres récits font allusion à des situations, des souvenirs, des événements ou des destins qui font le lien entre passé et présent.

DOMINIQUE FABRE : J’aimerais revoir Callaghan (Fayard, 221 p., 17,90 €). « Un récit émouvant et très habillement construit […]. Émouvant comme seuls les souvenirs de jeunesse peuvent l’être » (Hugo Pradelle, QL n° 1009).

CHRISTIAN GAILLY : Lily et Braine (Minuit, 192 p., 14,50 €), « un récit qui relate […] la “reconstruction” d’une personnalité. Et en effet, tout l’art du romancier, tout l’art du musicien s’y manifeste. Économie de moyens, petites phrases, petites touches, petites notes, sensibilité » (Agnès Vaquin, QL n° 1008).

ALEXIS GLOAGUEN : Les Veuves de verre (Maurice Nadeau, 144 p., 16 €), « un livre dont l’écriture est sans doute une des plus somptueuses, des plus vraiment neuves que je connaisse » (Marc Le Gros, QL n° 1011).

ROGER GRENIER : Dans le secret d’une photo (Gallimard, 129 p., 17,50 €), « ce petit livre [sur la photo] fait d’anecdotes et de brèves digressions est plein d’une humeur légère, sans ôter à la réflexion de sa profondeur » (Norbert Czarny, QL n° 1009).

HÉDI KADDOUR : Savoir-vivre et Des pierres qui montent (Gallimard, 197 et 376 p., 16,90 et 20 €). Chaque ouvrage « nous le saisiront vivement, pour le reposer, quelques heures plus tard, avec lenteur. L’éloignant de nous, à regret. Nous l’avons gardé quelques instants dans la main, pour lui signifier la caresse qui par lui nous a emportés » (Marie Tournier Cardinal, QL n° 1011).

PATRICK MODIANO : L’Horizon (Gallimard, 176 p., 16,50 €). Le bonheur semble possible, « ce qui fait la nouveauté du roman de Modiano […]. Le titre du roman prend tout son sens, l’horizon se dégage, tout devient imaginable » (Norbert Czarny, QL n° 1012).

DOMINIQUE NOGUEZ : Soudaine mélancolie (Payot, 96 p., 12 €), recueil d’une centaine d’aphorismes où l’humour prend sa part.

CLAUDE OLLIER : Cahier des fleurs et des fracas (P.O.L, 96 p., 14,50 €), la réaction aux événements majeurs du siècle : chute du Mur, mort de Sakharov, nouveau millénaire. Hors-champ (1990-2000) (P.O.L, 336 p., 22 €), les récits de voyage, en Australie, au Proche-Orient, au Canada, en Égypte, ponctuent les réflexions sur l’écriture.

OLIVIER ROLIN : Bakou, derniers jours (Seuil, 180 p., 17 €), « ce récit réjouissant » « n’en finit pas de nous ballader au meilleur sens du terme » (Norbert Czarny, QL n° 1011).

JEAN ROUNAULT : Mon ami Vassia. Souvenirs du Donetz (Le Bruit du Temps, 478 p., 24 €). « Ce n’est pas un livre sur les camps et les prisonniers mais une plongée dans le quotidien et la mentalité des prolétaires sous Staline » (Christian Mouze, QL n° 1004).

ALAIN VEINSTEIN : Radio sauvage (Seuil, 270 p., 18 €). Sur les ondes depuis plus de 30 ans, Alain Veinstein livre un récit sentimental en hommage à la radio, évoquant son enfance, la naissance de sa vocation, ses différents projets radiophoniques…

LING XI : La Troisième Moitié (Maurice Nadeau, 248 p., 20 €), une « critique dévastatrice de la Chine d’hier et d’aujourd’hui, [qui] contribue à faire de ce jeune écrivain, dès aujourd’hui, un auteur avec qui il faudra compter » (Maurice Mourier, QL n° 1014).

Écrivains traduits

JEAN AMÉRY : Les Naufragés, trad. de l’allemand par Sacha Zilberfarb (Actes Sud, 272 p., 21 €). Portrait de l’Autriche des années 1930, au moment où une importante crise économique et politique prépare l’avènement du nazisme, à travers l’histoire d’Eugen, et de ses deux amis, Agathe et Heinrich Hessl.

DAVID ALBAHARI : Sangsues, trad. de Gojko Lukic (Gallimard, 400 p., 25,90 €), « un long roman à l’atmosphère étouffante, dans la ligne de Globe-trotter ou de L’Homme de neige » et Ma femme, trad. de Gojko Lukic (Les Allusifs, 172 p., 22 €), « un recueil de nouvelles sur le thème du couple » (Norbert Czarny, QL n° 1006).

TAMAR BERGER : Place Dizengoff, trad. de l’hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech (Actes Sud, 340 p., 23 €), « raconte en près de 350 pages passionnantes et toujours éclairantes » l’histoire de cette place (Norbert Czarny, QL n° 1004).

THOMAS BERNHARD : Mes prix littéraires (Gallimard, 176 p., 12,50 €). « C’est un sommet d’humour vachard et en citer ne serait-ce qu’une seule ligne serait priver le lecteur d’un immense plaisir » (Norbert Czarny, QL n° 1015).

JULIO CORTÁZAR : Crépuscules d’automne, trad. de l’espagnol par Silvia Baron Supervielle (José Corti, 352 p., 22 €). « Ce qui étonne et séduit le plus dans cet ouvrage hors du commun, c’est l’extraordinaire faculté de Cortázar à faire siennes les modalités poétiques […] les plus diverses de ses prédécesseurs du monde entier, tout en restant finalement lui-même » (Jacques Fressard, QL n° 1017).

JOSEPH COULSON : Le Blues des grands lacs, trad. de l’anglais (États-Unis) par Judith Roze (Wespieser, 400 p., 24 €). « Un chant moderne, discret sous les balises de Virgile et Melville, un beau roman d’atmosphère » (Liliane Kerjan, QL n° 1012).

ERRI DE LUCCA : Le Jour avant le bonheur, trad. de l’italien par Danièle Valin (Gallimard, 144 p., 15 €). « Ce bref récit, parfait, prouve une fois de plus que le roman classique n’est pas mort, que la qualité d’un livre ne vient pas d’innovations formelles […], mais du contenu, substantiel, inédit, qu’on peut y mettre » (Monique Baccelli, QL n° 1017).

ANTONIO DI BENEDETTO : Le Silenciaire, trad. de l’espagnol (Argentine) par Bernard Tissier (José Corti, 191 p., 20 €). « L’humour de l’auteur, son goût de l’incongruité, du rebondissement sinistre ou cocasse nous tiennent en haleine entre rire et angoisse tout au long de la fable » (Jacques Fressard, QL n° 1010).

HANS MAGNUS ENZENBERGER : Hammerstein ou l’intransigeance. Une histoire allemande, trad. de l’allemand par Bernard Lortholary (Gallimard, 400 p., 64 ill., 23,50 €), « comment à travers une famille de la haute aristocratie militaire arriver à faire saisir ce que put être la proximité avec le crime absolu, saisi au lieu même de sa décision » (Georges-Arthur Goldschmidt, QL n° 1011).

DARIO FO : Amour et dérision, trad. de l’italien par Dominique Vittoz (Fayard, 142 p., 15 €). L’ensemble est hétéroclite. Ici le monologue d’une dompteuse de lions. Là une réécriture des amours d’Héloïse et Abélard. Ou des réflexions sur le théâtre antique.

A. M. HOMES : Le Sens de la famille, trad. de l’américain par Yoann Gentric (Actes Sud, 240 p., 19,80 €), « roman familial » « d’une rare intensité, raconté en un présent haletant » (Norbert Czarny, QL n° 1004).

KAZUO ISHIGURO : Cinq nouvelles de musique au crépuscule, trad. de l’anglais (Royaume-Uni) par Anne Rabinovitc (Éd. des 2 Terres, 247 p., 22 €). Imprégné de rythmes et de thèmes obsédants, ce recueil explore l’amour, la musique et le temps qui passe.

HAMID ISMAÏLOV : Contes du chemin de fer,
trad. du russe par Luba Jurgenson et Anne Coldefy-Faucard (Wespieser, 264 p., 23 €), chronique d’une petite ville d’Asie centrale, centrée sur sa gare, où vivent des membres de différentes tribus, des voyageurs mais aussi des déportés par le régime stalinien.

JACK KEROUAC : Sur la route, Le rouleau original, trad. de l’anglais (États-Unis) par Josée Kamoun (Gallimard, 432 p., 22 €), le texte composé en trois semaines, en 1951, sur un long rouleau de papier télétype, sans ponctuation et refusé par les éditeurs. Livres des esquisses 1952-1954, trad. par Lucien Suel (La Table ronde, 400 p., 23 €), présente des réflexions, des critiques, des confessions de Kerouac.

MARK KHARITONOV : Projet Solitude, trad. du russe par Régis Gayraud (Fayard, 240 p., 18,50 €). Zimine, écrivain, est un champion du ratage : sa femme et son fils sont partis vivre aux États-Unis, il n’arrive pas à finir son livre, il n’a pas lu tous ceux qui l’entourent, il reçoit des lettres, des coups de fil et des visites, mais il veut être seul… La solitude est un projet, un échec, une béatitude inaccessible.

LOJZE KOVAČIČ : Les Immigrés II. L’enfant de la guerre, trad. du slovène par Andrée Lück Gaye (Seuil, 312 p., 22 €). « Kovaˇciˇc excelle à nous plonger au cœur des ambiguïtés enfantines, à retrouver les émotions qui l’animèrent alors » dans « un langage à la fois prosaïque et illuminé, profondément vrai et honnête » (Hugo Pradelle, QL n° 1007). 

ANTONIO LOBO ANTUNES : Je ne t’ai pas vu hier dans Babylone, trad. du portugais par Michèle Giudicelli (Christian Bourgois, 576 p., 28 €). « Un récit monstrueux qui fait se rejouer l’essence de l’œuvre d’un immense écrivain. […] À la fois parachèvement et jeu, c’est l’un de ses textes les plus somptueux » (Hugo Pradelle, QL n° 1003).

JAVIER MARÍAS : Ton visage demain III, trad. de l’espagnol par Jean-Marie Saint-Lu (Gallimard, 624 p., 29 €). « Qu’est-ce qui me séduit chez lui ? […] ce qui me retenait chez Nathalie Sarraute […] l’attention minutieuse à ces riens qui font que deux êtres se comprennent, se détestent ou s’aiment » (Maurice Nadeau, QL n° 1011).

LUDMILA OULITSKAÏA : Les Sujets de notre tsar, trad. du russe par Sophie Benech (Gallimard, 432 p., 22 €), nouvelles qui racontent des destins brisés et une vision poignante de l’histoire russe.

AMOS OZ : Scènes de la vie villageoise, trad. de l’hébreu par Sylvie Cohen (Gallimard, 208 p., 16,90 €). « Les fins ouvertes, les chutes qui laissent interdits sont fréquentes dans ce recueil, et peut-être est-ce ce qu’on retiendra d’abord du livre. Amos Oz écrivain n’est jamais meilleur que dans l’ambiguïté, le malaise, le silence » (Norbert Czarny, QL n° 1009).

FERNANDO PESSOA : Le Pèlerin, trad. du portugais par Parcídio Gonçalves (La Différence, 96 p., 12 €), un récit en forme de conte initiatique.

JUAN JOSÉ SAER : Le Tour complet, trad. de l’espagnol par Philippe Bataillon (Seuil, 330 p., 22,50 €). « Voici traduit en français le tout premier roman de Juan José Saer, […] un événement pour tous ceux qui chez nous ont été conquis par son œuvre […] tout à fait singulière dans le panorama de la littérature latino-américaine moderne » (Jacques Fressard, QL n° 1005).

ROBERTO SAVIANO : La Beauté et l’Enfer, trad. de l’italien par Marguerite Pozzoli (Robert Laffont, 324 p., 21 €), recueil d’articles publiés sur 5 ans, où l’auteur raconte ses premiers pas dans la littérature, ses premières contributions à des magazines ou des sites web, sa participation active à la vie médiatique italienne, et confirme son intérêt pour les mafias, le commerce illégal et les trafics divers.

PETER STAMM : Sept ans, trad. de l’allemand par Nicole Roethel (Christian Bourgois, 380 p., 18 €). « On n’oublie pas, en tournant la dernière page de ce beau livre, le visage ingrat et émouvant d’Iwona », personnage central du trio amoureux (Norbert Czarny, QL n° 1012).

JON KALMAN STEFÁNSSO : Entre ciel et terre, trad. de l’islandais par Éric Boury (Gallimard, 240 p., 21 €), « cet étonnant roman » « illustre avec éclat et prouve la vigueur toujours actuelle, intacte, d’une prose créée vers 1180 » (Maurice Mourier, QL n° 1010).

ANTONY TROLLOPE : Quelle époque !, trad. de l’anglais par Alain Jumeau (Fayard, 820 p., 29 €). Ce roman satirique évoque les années 1870 et la pleine puissance économique et financière de la Grande-Bretagne.

STEPHEN WRIGHT : La Polka des bâtards, trad. de l’anglais par Serge Chauvin (Gallimard, 416 p., 23 €), Méditations en vert, trad. de l’anglais par François Happe (Gallmeister, 400 p., 24 €). « Avec ces deux romans, nous découvrons un auteur magistral » de la littérature américaine (Hugo Pradelle, QL n° 1013).

MO YAN : La Dure Loi du Karma, trad. du chinois par Chantal Chen-Andro (Seuil, 761 p., 26 €), « l’écrivain à l’exercice de sa propre virtuosité narrative, qui est grande » (Maurice Mourier, QL n° 1003).

Poésie

EMILY DICKINSON : Poésies complètes, trad. de l’anglais par Françoise Delphy (Flammarion, 1 472 p., 39 €), une édition bilingue qui rend hommage à une grande poétesse.

ALAIN GHEERBRANT : L’Homme troué (Wespieser, 144 p., 18 €), un choix par l’écrivain de poèmes représentatifs de son œuvre et de son parcours intellectuel.

ÉTIENNE-ALAIN HUBERT : Circonstances de la poésie (Klincksieck, 544 p., 45 €), recueil d’études sur la poésie de Reverdy, d’Apollinaire et des surréalistes, notamment Breton et Desnos.

REINER KUNZE : Un jour sur cette terre, éd. bilingue, trad. de l’allemand par Mireille Gansel (Cheyne, 144 p., 20,50 €). Très rarement traduit en français, Kunze est un poète majeur outre-Rhin. Sa poésie, empreinte de patience et de modestie, évoque les menus faits du quotidien dans une langue dépouillée.

CHRISTINE LAVANT : Un art comme le mien n’est que vie mutilée, trad. de l’allemand par François Mathieu (Lignes, 192 p., 20,50 €). « L’œuvre ne laisse pas indifférent. Elle excite une attirance et un malaise. Elle a quelque chose de l’art brut, dû peut-être à l’autodidaxie de Lavant et à son isolement intellectuel – sa manière de toutes façons est rebelle aux influences » (Odile Hunoult, QL n° 1010).

ROBERT MARTEAU : Le Temps ordinaire (Champ Vallon, 296 p., 20 €) est un journal d’un « grand arpenteur des campagnes » (Stéphane Michaud, QL n° 1009).

HERMAN MELVILLE : Derniers poèmes (Rue d’Ulm, 223 p., 15 €), éd. établie par Agnès Derail et Bruno Monfort avec une préface de Philippe Jaworski. Ces derniers textes publiés du vivant de Melville sont une méditation sur la création artistique et son devenir, sur la mémoire et sa transmission, sur la renommée et la postérité de l’artiste. (Voir ce N°.)

BERNARD NOËL : Les Plumes d’Éros, Œuvres 1 (P.O.L, 435 p., 26 €), recueil de « textes érotiques », « rapproche Bernard Noël de ces conteurs des origines, plus propres à s’attacher aux mythes qui nous constituent qu’à reconduire des images de bazar » (Marie Étienne, QL n° 1012).

JUDE STÉFAN : Que ne suis-je Catulle en ces presque 80 poèmes (Gallimard, 101 p., 16,50 €) « amalgam[e] les âges stylistiques les plus disparates avec une aisance et un naturel déconcertants qui ne sont pas pour peu dans notre plaisir de lecture » (Philippe Di Meo, QL n° 1016).

ANDREA ZANZOTTO : Phosphènes, trad. de l’italien par Philippe Di Meo (José Corti, 160 p., 16 €), décrit un univers sombre, enneigé, glacé, dans lequel des souvenirs fossilisés ou enfouis réaffleurent.

Histoire littéraire

PIERRE BOUVIER : Aimé Césaire, Frantz Fanon. Portraits de décolonisés (Les Belles Lettres, 288 p., 27 €) analyse les biographies et écrits de deux Martiniquais qui ont lutté contre le colonialisme.

ALBERTO MANGUEL : Ça et 25 centimes (L’Escampette, 228 p., 20 €). « […] on l’écoute, avec un plaisir singulier, évoquer sa vie mouvementée d’homme passionné de livres et de bibliothèques » (Jacques Fressard, QL n° 1008).

JEAN-MARIE SEILLAN : J.-K. Huysmans, Politique et religion (Garnier, 440 p., 68 €). « Cette somme […] fera date. Tout en se présentant comme un ouvrage à consulter qui surplombe l’intégralité de l’œuvre, elle se laisse lire d’une traite, au fil d’une quinzaine de chapitres qui, toutes pièces en main, informent le lecteur en le menant de surprises en découvertes » (Daniel Grojnowski, QL n° 1005).

Sur Arthur Rimbaud, Correspondance posthume 1891-1900, édition établie par Jean-Jacques Lefrère (Fayard, 1 200 p., 52 €). Cet ensemble de lettres, enrichi de nombreux documents non épistolaires, constitue une suite de la correspondance du poète (Fayard, 2007).

Essai

JEAN-JACQUES BEDU : Bohèmes en prose (Grasset, 394 p., 22 €). Des Trois Glorieuses jusqu’à la fin des Années folles, l’auteur esquisse les parcours de peintres, écrivains, musiciens qui ont fréquenté des lieux mythiques de la bohème.

DIANE DE MARGERIE : Proust et l’obscur (Albin Michel, 226 p., 19,50 €). « Ce très beau livre [est] habité de bout en bout par l’obsession de l’obscur chez Proust » « dans des analyses troublantes où disparaissent mondanités et plaisirs mais où s’inscrit avec force tout ce qui naît de la nuit » (Tiphaine Samoyault, QL n° 1011).

ANNIE LE BRUN : Si rien avait une forme, ce serait cela (Gallimard, 280 p., 21,90 €), « ce livre, avec des passages à couper le souffle » « va et vient de “l’inquiétude du négatif” à l’aimantation de l’abîme, tout au long d’une quête moins spirituelle que sauvage » (Odile Hunoult, QL n° 1015).

MAURICE PINGUET : Le texte Japon. Introuvables et inédits (Seuil, 197 p., 18 €) « montr[e] l’extrême diversité et paradoxalement la profondeur et la subtilité des préoccupations littéraires de son auteur » (Maurice Mourier, QL n° 1006).

AMARTYA SEN : L’Idée de justice, trad. de l’anglais par Paul Chemla (Flammarion, 488 p., 25 €). Une approche originale de la notion de justice. « Digressif, parfois jusqu’à l’arborescence, Sen nous éblouit par son immense érudition, et sa prose, bien que dense, n’est jamais opaque » (Nick Vanston, QL n° 1012).

GEORGE STEINER : Lectures : chronique du New Yorker (Gallimard, 404 p., 18 €). Sur les 150 chroniques écrites pour The New Yorker, Steiner en a choisi 28 divisées en 4 parties : histoire et politique, écrivain et littérature, penseurs, études d’une vie.

Économie

ANDRÉ SCHIFFRIN : L’Argent et les Mots (La Fabrique, 112 p., 13 €) « revient sur les périls que font peser sur l’édition la concentration et la globalisation qui […] condamnent tout un secteur de la production littéraire, étiqueté comme non rentable » (Omar Merzoug, QL n° 1015).

Philosophie/Linguistique

DANIEL L. EVERETT : Le Monde ignoré des indiens Pirahãs (Flammarion, 358 p., 24 €), « un livre, à la fois naïf et curieux, d’un missionnaire qui […] découvre les vertus de la survie dans un univers hostile ; une ingéniosité souvent délicieuse et pleine d’humour doublée de sang-froid, une réflexion sans cesse à l’œuvre » (Jean-Claude Chevalier, QL n° 1016).

FÉLIX GUATTARI : Les Années d’hiver 1980-1985 (Les Prairies ordinaires, 304 p., 17 €), chronique mêlant textes théoriques et interventions liées à l’actualité. La variété des thématiques et des formes témoigne de la transversalité de la pensée de Guattari.

EMMANUEL LEVINAS : Carnets de captivité, suivi d’Écrits sur la captivité et Notes philosophiques diverses (Grasset/Imec, 500 p., 25 €), « genèse d’une pensée » pour lecteur averti (Marc Lebiez, QL n° 1003).

JACQUES RANCIÈRE : Et tant pis pour les gens fatigués (Amsterdam, 700 p., 23 €). « Étudiant permanent, orpailleur infatigable, praticien du dissensus philosophique, Rancière feraille activement contre le cynisme postmoderne ». Moments politiques (La Fabrique, 240 p., 15 €) « abord[ent] quelques-uns des grands thèmes de la réflexion de Rancière sur la politique et constituent une excellente introduction à sa pensée » (Christian Descamps et Patrick Cingolani, QL n° 1004).

Histoire

MICHEL BIARD (dir.) : La Révolution française. Une histoire toujours vivante (Tallandier, 446 p., 27 €). La Révolution française est analysée comme une rupture politique majeure et une étape fondamentale dans la naissance de la démocratie. L’ouvrage remet également cet événement historique français dans son environnement international.

BENOÎT COLLOMBAT et DAVID SERVENAY (dir.) : Histoire secrète du patronat, de 1945 à nos jours (La Découverte, 720 p., 25 €) « emmèn[e] son lecteur à la découverte d’une réalité économique et sociale (et donc politique) très éloignée des discours idéologiques convenus qui visent à la masquer » ; « lire ce livre toutes affaires cessantes » (Jean-Jacques Marie, QL n° 1010).

ROBERT DARNTON : Le Diable dans un bénitier. L’art de la calomnie en France. 1650-1800 (Gallimard, 704 p., 28 €) « nous invite à revenir sur cette tension qui habite les Lumières et qui reste d’actualité, comment définir un régime de libre expression respectueux de la réputation des individus ? » (Vincent Milliot, QL n° 1014).

MARCEL DETIENNE : Apollon, le couteau à la main. Une approche expérimentale du polythéisme grec (Gallimard, 350 p., 9,90 €) analyse des actions et réactions d’un dieu aux situations et objets placés sur son chemin.

RICHARD J. EVANS : Le Troisième Reich, trad. de l’anglais par Barbara Horchstedt (Flammarion, 3 vol., 720 p., 27 € ; 1 048 p., 31 € ; 1 102 p., 35 €). « Aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe fort peu d’études d’ensemble sur le IIIe Reich. C’est dire combien la contribution de Richard J. Evans, forte de plus de 2000 pages, constitue un défi, d’autant plus que l’auteur s’adresse à un large public » (Laurent Joly, QL n° 1007).

ORLANDO FIGÈS : Les Chuchoteurs. Vivre et survivre sous Staline (Denoël, 794 p., 33 €). « En donnant pour la première fois de façon systématique la parole aux témoins et aux victimes de tous les niveaux, Les Chuchoteurs est un ouvrage indispensable à la compréhension du stalinisme et de la société soviétique sous la férule du Père des Peuples et de sa police politique » (Jean-Jacques Marie, QL n° 1016).

TRISTAM HUNT : Engels, la vie révolutionnaire d’un gentleman communiste, trad. de l’allemand par M.-B. et D.-G. Audollent (Flammarion, 570 p., 28 €), « donne une image vivante de son héros, dont il suit pas à pas l’existence tour à tour bouillonnante et studieuse […]. Son livre se lit donc, selon la formule consacrée, d’un trait » (Jean-Jacques Marie, QL n° 1008).

IAN KERSHAW : Choix fatidiques. Dix décisions qui ont changé le monde 1940-1941, trad. de l’anglais par P.-E. Dauzat (Seuil, 815 p., 28 €). « En dix chapitres palpitants et enlevés, Kershaw décrit le processus qui transforma la guerre déclenchée par Hilter […] en un cataclysme mondial » (Laurent Joly, QL n° 1007).

ANNE-MARIE MOULIN : Le Médecin du prince, voyage à travers les cultures (Odile Jacob, 368 p., 25 €), « une histoire universelle de la médecine d’une richesse inouïe » (Jean-Paul Deléage, QL n° 1014).

R. PAXTON, O. CORPET et C. PAULHAN : Archives de la vie littéraire sous l’Occupation (Tallandier/Imec, 448 p., 45 €) « ou l’invitation à la “désorientation” d’un lecteur, désormais confident de ce qui était jusqu’alors l’un des secrets les mieux gardés de l’Occupation : l’incertitude – avec son cortège de courage, de folie, d’entêtement, de passions, d’espoirs vains » (Anne Simonin, QL n° 1004).

MICHELLE PERROT : Histoire de chambres (Seuil, 445 p., 22 €). « Servi par une langue fluide et élégante, il offrira au lecteur féru d’histoire matière à divertissement mais aussi réflexion puisqu’il ose pour le première fois aborder ce lieu pourtant si banal en apparence mais multiple dans ses formes et fonctions » (Anne-Marie Sorin, QL n° 1005).

Sociologie/Géopolitique

ANDRÉ FONTCOUBERTE : L’Exception iranienne (Koutoubia, 330 p., 21 €). « L’intérêt de l’ouvrage est de remonter aux sources du chiisme pour décrypter la manière dont s’imbriquent différents paradoxes, comme si l’Iran était un palimpseste » (Laurence Zordan, QL n° 1005).

PIERRE NAVILLE : La Passion de l’avenir (Maurice Nadeau, 254 p., 20 €). « Sa pensée puissante et insoumise, nourrie par une curiosité encyclopédique, est à redécouvrir » (André Bruguière, Le Nouvel Observateur).

EDWARD W. SAID : La Question de Palestine, trad. de l’anglais (États-Unis) par Jean-Claude Pons (Sindbad/Actes Sud, 380 p., 25 €). Cet ouvrage est à la fois un livre d’histoire documenté aux meilleures sources et un essai politique.

HARALD WELZER : Les Guerres du climat. Pourquoi on tue au XXIe siècle (Gallimard, 384 p., 24,50 €). « Ce livre traite des rapports entre le climat et la violence » : une noire « vision de l’avenir proposée par cette réflexion majeure » « pour nous permettre de mieux déchiffrer la brutale complexité des violences du monde qui vient » (Jean-Paul Deléage, QL n° 1004).

SLAVOJ ŽIŽECK : Après la tragédie, la farce ! Ou comment l’histoire se répète (Flammarion, 242 p., 20 €). « Lorsque la répétition philosophique traite de la répétition de l’histoire, il y a déniaisement, surtout lorqu’elle est le fait du “philosophe le plus dangereux d’Occident” » (Laurence Zordan, QL n° 1008).

Correspondances

MARGUERITE YOURCENAR-SILVIA BARON SUPERVIELLE : Une correspondance passionnelle, 1980-1987 (Gallimard, 103 p., 16 €) « perm[et] d’imaginer la grande dame au quotidien » (Marie Étienne, QL n° 1007).

LOUIS-FERDINAND CÉLINE : Lettres (Gallimard, « Pléiade », 2 080 p., 66,50 €). « Les voix de Céline sont nombreuses, contradictoires » ; « il faut attendre l’après-guerre pour lire les meilleures lettres sur l’écriture émotive, l’un de ses motifs favoris, et pour retrouver ce style célinien, si souvent imité mais unique » (Norbert Czarny, QL n° 1006).

ROSA LUXEMBURG : Rosa, la vie, trad. de l’allemand par Laure Bernardi et Anouk Grinberg (France-Culture/éd. de l’Atelier, livre et CD, 256 p., 25,50 €). Outre la correspondance d’une militante politique – lettres écrites entre 1915 à 1917 alors qu’elle est emprisonnée pour s’être opposée à la guerre –, nous découvrons une femme éprise d’humanisme et passionnée par la vie sous toutes ses formes.

LUDMILA SAVITZKY et ANDRÉ SPIRE : Une amitié tenace. Une correspondance 1910-1957 (Les Belles Lettres, 768 p., 37 €). Ces lettres entre la traductrice franco-russe et l’écrivain retracent l’évolution de leurs œuvres et constituent une chronique de la vie politique et littéraire de l’époque.

Biographie/Autobiographie

PATRICK BARBIER : Pauline Viardot (Grasset, 370 p., 20 €). Vie de la cantatrice et compositrice Pauline Viardot (1821-1910), l’une des figures majeures du monde artistique et littéraire en Europe au XIXe siècle.

ANNETTE BECKER : Apollinaire, une biographie de guerre (Tallandier, 268 p., 25 €). L’auteur étudie à partir de la correspondance, des écrits, des dessins et des enregistrements d’Apollinaire, l’implication politique et artistique pendant la Première Guerre mondiale du poète, engagé volontaire en 1914 (Maurice Nadeau, QL n° 1003).

ALBERT BENSOUSSAN : Federico Garcia Lorca (Gallimard, 448 p., 8,70 €), la vie du poète et dramaturge, mais aussi peintre, pianiste, conférencier, exécuté en 1936 par les franquistes.

PHILIPPE BERTHIER : Stendhal (De Fallois, 550 p., 24 €). Un portrait de Stendhal qui défère aux réquisits de la recherche savante tout en s’adressant à un large public.

DOMINIQUE BONA : Clara Malraux, biographie (Grasset, 480 p., 20,90 €). « Dominique Bona suit avec une sobriété expressive les péripéties tragiques de cette vie » (Nicole Casanova, QL n° 1013).

IVAN BOUNINE : Le Délivrance de Tolstoï (Éd. de l’Œuvre, 208 p., 18 €). Bounine (1870-1953) évoque les tourments mystiques de Tolstoï en revenant sur son excommunication et ses idées.

JONATHAN COE : B. S. Johnson, histoire d’un éléphant fougueux, trad. de l’anglais par Vanessa Guignery (Quidam, 505 p., 30 €). « Jonathan Coe mène cette biographie [du romancier] comme une enquête policière, avec ses certidudes, ses points d’ombre et ses mystères absolus », un « magnifique ouvrage » (Alain Jumeau, QL n° 1007).

RENÉ DE CECCATTY : Alberto Moravia (Flammarion, 678 p., 25 €). « Le mérite de cette biographie est de faire le tour d’un personnage hors du commun, tout en brossant, en arrière-plan, le panorama très complet dans laquelle il s’inscrit » (Monique Baccelli, QL n° 1011).

DEZSÖ KOSZTOLÁNYI : Kornél Esti, trad. du hongrois par Sophie Képès (Cambourakis, 265 p., 20 €). « Le lecteur est emporté avec le joyeux Kornél, au gré de ses rencontres et de ses aventures, et peut jouir à loisir de son esprit burlesque », un roman « inclassable » d’« une figure centrale de la littérature hongroise » (Gabrielle Napoli, QL n° 1007).

PATRICE LESTROHAN : Le Dernier Aragon (Riveneuve éd., 240 p., 20 €) évoque les dernières années du poète (1970-1982) à partir de rencontres avec de nombreux proches ou familiers.

JACQUES RÉDA : Autoportraits (Fata Morgana, 200 p., 23 €) convoque nombre de figures amies : d’Alechinsky à Valéry en passant par Bergounioux, Follain, Lambrichs, Michon ou Munier.

CÉCILE REIMS : Peut-être (Le Temps qu’il fait, 176 p., 18 €). À partir d’une méditation sur la vieillesse, l’auteur propose un retour sur sa vie tout entière consacrée à l’art et sur son origine de Juive lituanienne.

ALBA ROMANO PACE : Jacqueline Lamba, trad. de l’italien par Pascal Varejka (Gallimard, 320 p., 23,50 €). Biographie de Jaqueline Lamba, peintre à la personnalité forte et décidée, qui fut la femme d’André Breton.

JEAN-DIDIER VINCENT : Élisée Reclus, géographe, anarchiste, écologiste (Robert Laffont, 432 p., 22 €). Anarchiste et tolérant, savant rigoureux et fou de liberté, fils de pasteur et athée militant, ce géographe français est pétri de contradictions qui le rendent aussi brillant qu’attachant.

Mémoires

PETER ADAM : Mémoires à contre-vent (La Différence, 464 p., 28,50 €) est la traversée du XXe siècle par un enfant juif allemand né en 1929 qui survécut au nazisme caché dans un village autrichien, étudia à Berlin, Paris et New York avant de devenir un grand reporter politique.

SILVIA BARON SUPERVIELLE : Journal d’une saison sans mémoire (Gallimard, 254 p., 18 €) est « une méditation sur l’exil » (Marie Étienne, QL n° 1007).

ANDRÉ BRINK : Mes bifurcations, trad. de l’anglais par Bernard Turle (Actes Sud, 544 p., 24,80 €), dessine l’histoire d’un Sud-Africain né en 1935, ancré à sa terre qu’il n’a jamais quittée et qui condamne les horreurs de l’apartheid comme celles du gouvernement actuel sans jamais s’affranchir de l’amour qu’il porte à son pays.

ALEJANDRA PIZARNIK : Journaux, 1959-1971, trad. de l’espagnol par Anne Picard (José Corti, 320 p., 22 €). Ces écrits intimes se présentent comme une chronique des jours permettant à l’auteur d’exorciser ses angoisses et pallier sa solitude. Elle y évoque ses lectures et examine ses propres mécanismes et procédés d’écriture.

Voyages

Istanbul. Histoire, promenade, anthologie, dictionnaire (Robert Laffont, « Bouquins », 1440 p., 32 €), éd. établie par Nicolas Monceau. Un portrait à travers les âges de Bysance, Constantinople, Istanbul.

MICHEL TOURNIER : Voyages et paysages  (La Quinzaine littéraire/Louis Vuitton, « Voyager avec… », 336 p., 26 €) « où l’on découvre, sous l’œil averti de la grande tourniériste Arlette Bouloumié, les multiples chassés-croisés entre les pérégrinations et l’œuvre du “philosophe au manteau d’images”, qui a su mettre les grands mythes à la portée de tous » (Marianne Payot, L’Express).

Arts/Esthétique

SERGE FAUCHEREAU : Gaston Chaissac à côté de l’art brut (André Dimanche, 206 p., 35 €) est un « maître-livre » ; Avant-gardes du XXe siècle, Arts et littérature, 1905-1930 (Flammarion, 586 p., 49 €) sont « autant de fenêtres ouvertes par où il fait entrer un air vivifiant » (Georges Raillard, QL nos 1006 et 1014).

JEAN-JACQUES LEBEL : À pied, à cheval et en Spoutnik (Les Beaux-Arts de Paris, 391 p., 20 €) rassemble les principaux textes de l’artiste selon 3 orientations : J.-J. Lebel le passeur entre la contre-culture américaine et les avant-gardes européennes, l’écrivain libertaire, l’historien passionné par les rapports entre art et hallucination.

GEORGES SEBBAG : Memorabilia (Cercle d’Art, 406 p., 40 €). Présentation, commentaires et mise en rapport de 200 peintures et photographies surréalistes réalisées par 90 artistes.

VINCENT VAN GOGH : Les Lettres (Actes Sud/Van Gogh Museum, Huygens Institute, 2 180 p., 395 €). « Un événement éditorial majeur. Inattendu, inespéré, exceptionnel » (Georges Raillard, QL n° 1004).

Anthologies/Œuvres complètes

GEOFFREY CHAUCER : Les Contes de Canterbury et autres œuvres, sous la direction d’André Crépin (Robert Laffont, « Bouquins », 1649 p., 35 €). « Les lecteurs francophones vont découvrir en Chaucer un poète, un penseur, un humaniste. En même temps ils auront en mains un livre proche de la perfection » (Leo Carruthers, QL n° 1017).

Contes immoraux du XVIIIe siècle (Robert Laffont, « Bouquins », 1 304 p., 31 €), éd. établie par Nicolas Veysman et Michel Delon. « Contes philosophiques, contes de fées, contes orientaux, contes libertins, contes chinois […]. Nous sommes dans la fantaisie débridée et l’illusion reconnue » (Jean M. Goulemot, QL n° 1011).

NICOLAS GOGOL : Nouvelles complètes (Gallimard, « Quarto », 999 p., 24,90 €), éd. établie par Michel Niqueux. « C’est un Gogol poète comique et fantastique que nous présente, dans des traductions confirmées, [ce] volume » avec « un riche dossier autour de l’écrivain » (Christian Mouze, QL n° 1011).

JEAN-BENOÎT GUINOT : Dictionnaire Flaubert (CNRS Éditions, 780 p., 39 €). Plus de 1500 entrées, des notices sur les romans de Flaubert, sur ses personnages, un index thématique font de ce dictionnaire un ouvrage de référence.

HUGO VON HOFMANNSTHAL : Œuvres en prose, trad. de l’allemand par Jean-Louis Bandet et Pierre Cimaz (Le Livre de Poche, 911 p., 24 €). Ce volume rassemble récits, essais littéraires et politiques d’une figure majeure de la littérature autrichienne du début du XXe siècle.

JAURÈS : Ce que dit un philosophe à la cité (Les Belles Lettres, 304 p., 17 €), éd. établie par Claude Dupont, permet de percevoir à quel point nombre de problèmes de son temps tels la guerre ou la paix, le mode d’organisation de la société, le rôle de l’école, l’aménagement du territoire, les délocalisations d’entreprises ou le travail dominical restent d’actualité.

HERMAN MELVILLE : Bartleby le scribe, Billy Budd, marin, et autres romans. Œuvres IV (Gallimard, « Pléiade », 1424 p., 62,50 €), éd. de Philippe Jaworski, avec David Lapoujade et Hershel Parker.

FLANNERY O’CONNOR : Œuvres complètes (Gallimard, 1230 p., 29,90 €). Les œuvres complètes d’un auteur majeur avec des textes de Le Clézio, Roger Grenier, Christine Jordis…

Trésor de la nouvelle littérature scandinave (Les Belles Lettres, 2 vol., 368 p., 25 €), éd. dirigée par Régis Boyer. Une vingtaine de nouvelles danoises, islandaises, norvégiennes ou suédoises, pour la plupart inédites.

PIERRE REVERDY : Œuvres complètes, tome 1 (Flammarion, 1458 p., 30 €) « dont l’appareil critique d’Étienne-Alain Hubert par son érudition et son intelligence des textes » participe à la qualité de cette réédition (Annie Le Brun, QL n° 1011).

JEAN-PAUL SARTRE : Les Mots et autres écrits autobiographiques (Gallimard, « Pléiade », 1656 p., 59 €). « Carnets de la drôle de guerre […] constituent la vraie nouveauté de ce volume » (Maurice Nadeau, QL n° 1015).

SIMONE WEIL :Œuvres complètes IV. Écrits de Marseille 2 (1941-1942) (Gallimard, 814 p., 45 €). « Volume après volume, l’édition des “œuvres complètes” […] redonne toute sa dimension à la pensée de cette philosophe longtemps méconnue » (Jean Lacoste, QL n° 1008).